jeudi 12 août 2010

La fragilité de la vie

L'écriture est un moyen pour moi de m'extérioriser, de vomir de mon corps tout ce qui doit en sortir. Fautes d'oreilles pour m'écouter, eh bien je me sers de ce blogue comme du testament de mon coeur. Au diable psychologues qui ne souhaitent que mon argent, amis qui pourraient bien secrètement me juger, famille qui ne me comprends pas. J'écris ici dans le vide, pour moi. C'est ma thérapie.

Je devrais peut-être consulter un médecin. J'irais patienter deux ou trois heures dans notre fabuleux système de santé, il ferait un portrait global de mon état en cinq petites minutes, me signerait un papier qui me donnerait droit aux petits bonbons qui me gèleraient les émotions, et il empocherait la coquette somme de cent dollars. Rien de plus facile pour tout le monde. Comme ça lui, il ne peut pas avoir de remords s'il apprend ma mort par la suite, et moi je m'en vais gentiement chez moi remplacer l'alcool par la drogue en attendant que ça aille mieux. Je parle beaucoup de me donner la mort, mais je ne le ferais jamais. Je me plais seulement à y penser, à mettre enfin le doigt sur ce qui peut bien pousser des gens à le faire. Aux grands de ce monde qui avaient des vies en apparence parfaite, qui l'ont fait eux. Aux Ledger, Monroe, Cobain, Girouard, Arcan de ce monde. Pourquoi ? Ils ont touchés la gloire, la beauté, la richesse, la liberté. Je peux comprendre qu'ils en soient arrivés là, mais en même temps je ne comprends pas.

J'ai obtenu des résultats maison assez concluants concernant ce que je vis en ce moment. Je me dis que ça va passer. Que ce n'est qu'un trop-plein d'émotions trop longtemps gardé au fond de moi qui doit sortir. Que lorsque la vie reprendra pour moi ça ira mieux. Que je suis mieux de m'isoler pour me protéger en attendant. Que je suis chanceuse dans le fond. Que j'aime ma petite fille du plus profond de mon coeur et qu'elle me fait du bien. Qu'elle va grandir et me faire grandir moi aussi. Que j'aime mon travail même si je dois mettre mon enfant en d'autres fragiles mains pour aller l'accomplir.

Je suis peut-être dans l'erreur. Je manque de courage pour effectuer les démarches. Je me sens seule.

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