J'ai toujours préféré la compagnie des hommes à celle des femmes. Je trouve les femmes souvent insignifiantes, inintéressantes, compliquées. Avec les hommes, tout est tellement plus simple ! Des conversations à propos de sujets plus passionnants, pas de détails sans valeur, pas de jalousie, plus d'humour, plus de rationnalité. Des fois je me dis que j'aurais dû être un homme. Je pense que c'est probablement parce que j'ai grandis avec 2 frères. J'ai toujours admiré leurs parcours plus avancés que le mien parce qu'ils étaient plus vieux, leurs intérêts, leur façon de penser. À part quelques rares exceptions, les gens que j'aime profondément sont des hommes.
Je suis du type plutôt introvertie. Je ne parle pas quand je crois que ce que je vais dire peut ne pas être intéressant pour un, alors que je vais le faire pour un autre pour qui cela pourrait l'être. Je filtre mes paroles. Combien de soirées entre couples j'ai trouvé très lourdes à essayer de supporter les minutes s'écouler en enfilant verre sur verre et en écoutant des histoires de filles, parce que c'est plus socialement accepté que les filles parlent avec les filles, et les gars avec les gars dans ce type de soirées. Je devenais étourdie, lamentable, blazée, à essayer d'être gentille en rêvant du moment où je me retrouverais enfin seule avec mon homme pour pouvoir redevenir moi-même et dire ce que je pense vraiment.
Quand j'ai appris que j'étais enceinte du sexe que j'apprécie le moins -le mien !-, j'ai eu peur. Moi qui avait tellement hâte de connaître l'évolution d'un petit garçon à partir de zéro. Dans mon fort intérieur, je souhaitais un garçon. Je n'irais pas jusqu'à dire que j'ai été déçue, mais je me suis sentie bizarre. Il n'y avait que six garçons dans nos deux familles à moi et à celle de mon amoureux et tous souhaitaient tellement une fille ! Du coup j'étais contente de pouvoir offrir une nouveauté à tout le monde. Puis, dans les jours qui ont suivis cette nouvelle, je me suis sentie plus femme. J'avais envie de porter du rose - chose que je n'ai presque jamais fait - pour dire à tout le monde que je portais une petite fille. Je ne sais pas trop pourquoi mais ça a été ma réaction. Ce petit être fille, j'allais en faire une personne respectable, intéressante, bien. Après tout, en tant que personne responsable de son éducation j'avais un peu ce pouvoir, non ? Et avec le papa qu'elle a, elle ne serait certainement pas une chipie. Puis elle est arrivée, cette petite fille, la plus belle petite fille du monde - c'est vrai je vous le jure ! -, la mécanique toute parfaite, le disque dur vierge. Dès que je l'ai vue, ma relation amour/haine envers les femmes n'existait plus. Ma peur s'est enfuie.
J'allais me réconcilier avec le sexe féminin.
Encore un point commun. Sauf que moi, j'ai eu un garçon. Il est parfait. On pourrait les "matcher"... En plus je travaille dans un domaine d'hommes. Par contre, avec les années, on se rend compte que toutes les femmes ne sont pas "comme ça".
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