lundi 5 juillet 2010

Intervention

Je ne comprends pas comment on peut apprécier une chaleur aussi torride et suffocante que celle d'une canicule d'été. Je trouve ça bizarre que certaines personnes aiment sincèrement cette température étouffante, écrasante, suicidaire. Je ne comprends tout simplement pas. Je dois changer mes vêtements six fois par jour, endurer mes cheveux frisés parce qu'il n'est pas question que je mette le sèchoir sur ma maudite tête et qu'anyway j'ai tellement chaud du crâne que cette humidité se glisse sur ma chevelure comme un serpent venimeux qui subtilement crée son oeuvre machiavélique de frisotis, histoire que je m'aime encore moins. Tout ça pour dire qu'aujourd'hui il fait chaud et les gens qui sont contents m'énervent encore plus que la hauteur de cet abominable mercure. J'exècre les 40°C avec humidité, je trouve ça excessivement inconfortable.

Cela dit, ce n'était pas le but principal de ce billet. J'aime écouter l'émission Intervention, sur A&E. C'est une télé-réalité à propos de gens qui ont des dépendances graves aux drogues/alcool/médicaments. Elle passe parfois en rafale des journées entières et je m'amuse vraiment à la regarder. J'entretien mon anglais parce qu'on y parle dans un langage assez facile à comprendre, et je soulage mon côté voyeur à entendre des histoires qui sont beaucoup plus horrifiantes que la mienne. Je me complais à analyser les profondeurs de la descente aux enfers des hommes, la noirceur de leur misère, et j'espère toujours qu'à la fin ils s'en sortent. J'aime cette émission parce qu'elle expose la réalité de monsieur-madame-tout-le-monde. Elle est très touchante et vient parfois m'arracher difficilement des larmes. En certaines personnes je m'y retrouve.

Ces gens ne se sont pas rendus à ces issus par le biais du hasard, non c'est le fruit d'un passé lourd de toutes sortes de choses : abus, indifférence, abandon, violence, orientation sexuelle. Ils se saoulent au rince-bouche menthe ou aux désinfectants pour les mains à la vue de leurs enfants, inhalent des gazs déstinés au nettoyage des ordinateurs. Les plus riches vont gober des gallons d'alcool fort à chaque jour, les plus belles vont se prostituer pour se payer la précieuse poudre à s'injecter dans les veines plusieurs fois par jour. Certains ont connus la gloire dans les sports ou en musique et n'ont pas été capables de dealer avec la descente. La déchéance totale. Certaines de ces émissions me donnent parfois moi aussi l'envie de sombrer dans l'alcool, parce qu'elles me ramènent à moi-même, à mon histoire à moi. Parce que des merdes comme celles-là en-dedans de moi il y en a.

Plusieurs personnes ont carrément eu une enfance horrible, et quand je regarde ma petite fille, je ne peux m'empêcher de penser que plusieurs petits bébés de son âge sont abusés ou martirisés carrément. Certains autres n'ont même jamais été aimés.

Comment on peut mener une vie d'adulte si on ne nous a pas aimé ?

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