On a tous son talon d'Achille. Enfin je pense. Celui dont on doit se battre contre quotidiennement pour survivre à la vie. Celui qui nous pourrit parfois l'existence, celui qui parraît peut-être anodin pour certains mais qui constitue notre petit combat à nous.
Mon talon d'Achille à moi, c'est mon vide affectif intérieur. Besoin d'affection ? Dépendance affective ? Je ne sais pas trop où est la limite entre un besoin raisonnable et un besoin déraisonnable. Suis-je normale ou non ? Je ne sais pas. Reste que quand je me compare, je pense que j'ai besoin de plus que la moyenne des gens. C'est mon combat à moi.
Lié à l'enfance ? Fort probable. Mon réservoir affectif à moi, il n'a pas été rempli quand j'étais petite. Bien que j'ais eu une belle enfance, de bons parents qui ont fait de leur mieux avec ce qu'ils ont reçus eux aussi, bien que je me suis longtemps sentie choyée d'avoir eu les parents que j'ai eu, l'éducation qu'ils m'ont donné, mon réservoir de petite fille lui, n'a pas été comblé.
Ce réservoir rempli de conséquences, je le traîne depuis l'adolescence. Difficultés dans mes relations amoureuses, dans mes relations amicales mêmes, difficultés avec les relations interpersonnelles tout court. Difficultés qui proviennent carrément de ma relation avec moi-même je suppose. Qui proviennent de ce fameux réservoir assoiffé. Enfin.
Je parviens à vivre relativement correctement avec mon combat. J'ai trouvé chaussure confortable à mon pied côté amoureux. Je comble autrement mon vide. Mes enfants, mon chien. Ma vie. J'ai eu la chance d'être relativement choyée par la vie. J'arrive même à être heureuse.
Si un jour je m'enlève la vie, ce sera mon vide affectif qui aura eu raison de moi.
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