lundi 28 janvier 2013

Réflexion sur la séparation

Je partage avec vous ce texte, qui n'est pas ma création mais dont le message est salvateur, comme le dit l'auteure... :

L’être humain est ainsi fait, qu’il considère tout ce qu’il voit comme permanent, et tout ce qu’il a comme acquis. L’enfant humain pense que ce qu’il peut toucher lui appartient : sa mère, sa doudou, les jouets du copain au bac à sable…. et normalement (normalement), en grandissant, il fait l’expérience que peu de choses lui appartiennent en propre.

En vieillissant, l’humain fait l'expérience douloureuse que peu de choses lui appartiennent, et qu’il faut faire des efforts pour posséder. Parfois son Karma le pousse même à découvrir que ce qu’il a difficilement acquis peut disparaître également. La vie est une succession de deuils, de séparations diverses : ainsi fait-on l’expérience spirituelle la plus importante qui est censée nous préparer au grand final.

L'impermanence des choses et des êtres

L’impermanence est l’un des Quatre Sceaux du Dharma.
C’est un des apprentissages fondamentaux de l’existence. Chacun d’entre nous, être et chose est amené à disparaître. Cette acceptation s’appelle « lâcher prise » . Elle nous permet de mieux appréhender le monde et de mieux nous y adapter en grandissant chaque jour vers l’éveil spirituel.
Le monde physique est impermanent par nature. Et les sentiments, fruits de l’égo et de l’esprit le sont aussi. Voilà, le cadre est posé.

Quel rapport entre la leçon spirituelle et la séparation ?

Bah si, c’est fastoche !
On se lance dans une histoire d’amour, on sait que « par nature » elle peut ne pas être « définitive ». On le sait, et on essaie de rester vigilant, mais petit à petit, on établit des fondations que l’on croit solides. Chaque réalisation du couple se transforme en ciment : le mariage, la conception des enfants, l’achat d’une habitation, d’une voiture, des vacances au bout du monde, des associations professionnelles, des amis communs…

On finit par ne plus avoir peur.
L’autre est là, quoi qu’il arrive, même quand on montre notre côté sombre.
L’autre est là, et il est trop bien installé pour s’enfuir.
L’autre est là, il est à moi…..
L’autre est là… sans pourtant être vraiment là : juste comme une chose posée dans notre vie. Mais… elle nous appartient. Ce n’est pas vrai, bien sur. Mais en tous cas, c’est souvent ce que l’ego aime croire. Il s’en persuade tellement fort, que même quand tout fout le camp, il reste accroché à l’autre comme une bernicle sur un rocher à marée basse.

Comment ça, rien n’est permanent ? Et notre relation alors ? Crois-tu que je vais te laisser partir et appartenir à une autre? Tu ne me conviens pas mais TU ES A MOI !!!

Tu es à moi….. Pourtant, limpermanence est là, sous nos yeux, il n’y a qu’à en cueillir les preuves.
  • Tu n’es plus celui/celle que j’ai connu
  • J’ai changé, et je n’ai plus envie de faire/d’être comme avant
  • Mes sentiments ne sont plus aussi passionnés
  • Tu n’es plus aussi beau/belle/jeune qu’avant
  • Je n’ai plus autant envie de toi/tu n’as plus autant envie de moi
  • Je te supporte beaucoup moins bien
  • Etc…
Nous nous étions engagés sur un chemin ensemble. Mais les personnes qui se sont engagées, ont engagé ce qu’elles étaient à un moment, ou dans une situation qui n’existe plus puisqu’elle appartient (forcément) au passé. Les personnes changent, les engagements aussi…
Les personnes meurent, et l’amour parfois aussi.

Mais malgré ces preuves, on continue pourtant à s’accrocher. Jusqu’à ce qu’on lâche prise : obligé de continuer à vivre.

Impermanence des sentiments et lâcher prise

Ça y est, le mot est jeté : lâcher prise.

Accepter l’impermanence et en prendre son parti, sans souffrir. Elle est belle la blague. Vous y arrivez vous à voir ce couple dans lequel vous avez investi tous vos rêves et vos idéaux partir en fumée, sans pleurer ?

Moi je n’y arrive pas…
  • Je sais que ce n’est plus possible, que ce couple est toxique pour moi. Pourtant, je n’arrive pas à lâcher….
  • Je sais que le changement est positif, que derrière l’épreuve, il y aura du soleil. Pourtant, je n’arrive pas à lâcher.
Parce que j’ai peur….
  • J’ai peur de perdre une situation que je connais et que j’ai l’illusion de maîtriser.
  • J’ai peur d’admettre qu’il ne m’aime plus (et mon ego se cabre…. comment c’est possible de ne plus aimer la personne tellement exceptionnelle que je suis? )
  • J’ai peur qu’il donne à une autre, ce que de toute façon il n’a pas su me donner….
  • J’ai peur du changement, peur de l’espoir…. peur d’être déçue
  • J’ai peur de la solitude
  • J’ai peur aussi de ne pas y arriver seule…
Et puis... Je m’accroche à ce qui m’appartient, comme un enfant à sa doudou. Je sais avec ma tête que cet être humain ne m’appartient pas, mais mon égo lui, il dit « comment ça ? tous les efforts que j’ai fourni pour AVOIR cette personne à mes côtés et mon bail arrive à péremption? » Ma tête me dit : « tu ne peux pas ÊTRE heureuse avec lui », quand mon égo me répond « AVOIR quelqu’un, c’est mieux que rien ». EH OH !!!! VOUS NE POUVEZ PAS VOUS METTRE D’ACCORD UNE FOIS POUR TOUTES ?????? C’est vrai quoi, pourquoi vouloir conserver une situation qui nous fait souffrir ? Elle mérite des coups de pied au cul cette peur !!! Y'en a marre des princesses qui tissent devant la fenêtre, en regardant leur prince se changer en crapaud ! Grimm, Andersen…. revenez !!!

Se séparer, ou mourir à l'illusion

Se séparer, …. c’est faire le deuil du conte de fée … faire le deuil du rêve : « élever ses enfants dans une famille unie ». Faire le deuil du rêve « vieillir ensemble en regardant des couchers de soleil ». Faire le deuil du NOUS qui m’allait si bien en me protégeant comme un costume de mardi-gras. Oui  se séparer ça fait mal, comme un enterrement. Amusant comme on enterre sa vie de jeune fille, mais jamais sa vie d’épouse…. preuve que ce deuil là est impossible ou au contraire qu’il se balaie d’un geste de la main, comme on gomme son nom d’épouse sur la carte d’identité ? Oh, des illusions il y en a d’autres qui arrivent derrière…. comme celles de refonder une famille, refaire des enfants,
trouver le prince charmant(ah non, il n'existe pas c’est vrai), vivre le grand amour avec un grand P (comme passion). Mais on les regarde et on les prend pour ce qu’elles sont : des illusions, des rêves, des envies, des souhaits… des choses rassurantes pour l’égo. Se séparer c’est aussi mourir à l’illusion de l’AUTRE. C’est se rendre compte chaque jour un peu plus de qui est vraiment la personne qu’on a aimé. On dit que l’amour est aveugle, mais c’est ô combien vrai….

Bref se séparer, c’est faire cette expérience spirituelle étrange de l’impermanence : voir sa vie construite pas à pas s’effondrer en un clin d’oeil à coup de marteau sur le bureau du juge. C’est apprendre de manière totalement empirique que le changement peut être bénéfique et salvateur, qu’on peut compter sur soi-même, qu’on a toutes les cartes en main pour VIVRE… enfin.

Finalement, se séparer, c’est une sacrée leçon de philo : et là, je crois que j’ai 20/20 !!! enfin sur la compréhension du thème… après, on pourra me retirer des points sur la mise en forme, l’encre qui bave sous les larmes, et quelques tournures de phrases pas très respectueuses. Bon, il y a probablement des moyens moins difficiles d’aborder l’impermanence. Mais puisque notre conscience est créatrice, que nous créons à chaque instant les conditions de vie nécessaires à notre évolution spirituelle, je n’ai pas d’autre choix que de m’incliner, d’applaudir et de dire merci.

Je concluerai avec deux citations.
 
La première fois que je me suis séparée, j’en suis arrivée à la conclusion suivante : Rien n’est jamais définitif, ni définitivement acquis, ni définitivement perdu.

Aujourd’hui voici ma conclusion : Rien n’est jamais définitif, rien ne dure vraiment…. et heureusement !
« Rien ne dure toute la vie, pas même vos soucis. » Arnold Glasow

vendredi 25 janvier 2013

Listen

Will you listen to my story?
It'll just be a minute
How can I explain?

What ever happened here
Never meant to hurt you
How could I cause you so much pain?

When I say I'm sorry
Will you believe me?
Listen to my story
Say you won't leave me
When I say I'm sorry
Can you forgive me?
When I say I'll always be there
Will you believe
Will you believe me?

All the words that I come up with
They're like gasoline on flames
There's no excuse
No explaination
Believe me
If I could I'd undo what I did wrong
I'd give away all that I own

When I say I'm sorry
Will you believe me?
Listen to my story
Say you won't leave me
When I say I'm sorry
Can you forgive me?
When I say I'll always be there
Will you believe
Will you believe me?

If I told you
I've been cleaning my soul
And if I promised you
I'll regain control
Will you open your door
And let me in?
Take me for who I am
And not for who I've been?

Who I've been...

When I say I'm sorry
Will you believe me?
Listen to my story
Say you won't leave me
When I say I'm sorry
Can you forgive me?
When I say I'll always be there
Will you believe?

When I say I'm sorry
Can you forgive me?
When I say I'll always be there
Will you believe?

- Daughtry

dimanche 20 janvier 2013

Avoir un garçon

J'aime mes enfants. J'ai écris plus tôt un texte sur ce qu'a représenté pour moi le controversé fait de mettre au monde une fille. J'ai été bénis d'avoir la chance d'avoir un garçon ensuite. En fait je bénis le fait d'avoir eu les circonstances en ma faveur pour pouvoir connaître les deux sexes.

L'amour que je porte à mon garçon se rapproche du sentiment amoureux qu'une femme peut porter à un homme. Et c'est loin d'être une idée tordue, c'est tout à fait sain. Avoir un garçon pour une femme représente quelque chose d'inexplicable dans le coeur. J'ai beau chercher à trouver les mots justes pour l'exprimer, j'en suis incapable. Le sentiment qui naît en moi quand je regarde mon fils est le sentiment le plus noble, le plus puissant, le plus doux, le plus inébranlable dans toute la panoplie d'émotions que j'ais pu vivre dans ma vie.

Tel un complexe d'Oedipe, je pense qu'il est tout à fait normal de vivre un tel sentiment. Plusieurs personnes autour de moi confirment cette règle un peu inexplicable. Parce que ce que je ressens pour ma fille est tout aussi puissant, mais différent.

Avoir mon garçon, c'est un peu pour moi un cadeau que m'a fait la vie.

mardi 15 janvier 2013

Quotes

 
Your time is limited, so don't waste it living someone else's life. Don't be trapped by dogma - which is living with the results of other people's thinking. Don't let the noise of others' opinions drown out your own inner voice. And most important, have the courage to follow your heart and intuition.
 
Again, you can't connect the dots looking forward; you can only connect them looking backwards. So you have to trust that the dots will somehow connect in your future. You have to trust in something - your gut, destiny, life, karma, whatever. This approach has never let me down, and it has made all the difference in my life.
 
For the past 33 years, I have looked in the mirror every morning and asked myself: 'If today were the last day of my life, would I want to do what I am about to do today?' And whenever the answer has been 'No' for too many days in a row, I know I need to change something.

If you haven't found it yet, keep looking. Don't settle. As with all matters of the heart, you'll know when you find it. And, like any great relationship, it just gets better and better as the years roll on.

Remembering that you are going to die is the best way I know to avoid the trap of thinking you have something to lose. You are already naked. There is no reason not to follow your heart.

Stay hungry, stay foolish.

- Steve Jobs


samedi 12 janvier 2013

Vide affectif

On a tous son talon d'Achille. Enfin je pense. Celui dont on doit se battre contre quotidiennement pour survivre à la vie. Celui qui nous pourrit parfois l'existence, celui qui parraît peut-être anodin pour certains mais qui constitue notre petit combat à nous.

Mon talon d'Achille à moi, c'est mon vide affectif intérieur. Besoin d'affection ? Dépendance affective ? Je ne sais pas trop où est la limite entre un besoin raisonnable et un besoin déraisonnable. Suis-je normale ou non ? Je ne sais pas. Reste que quand je me compare, je pense que j'ai besoin de plus que la moyenne des gens. C'est mon combat à moi.

Lié à l'enfance ? Fort probable. Mon réservoir affectif à moi, il n'a pas été rempli quand j'étais petite. Bien que j'ais eu une belle enfance, de bons parents qui ont fait de leur mieux avec ce qu'ils ont reçus eux aussi, bien que je me suis longtemps sentie choyée d'avoir eu les parents que j'ai eu, l'éducation qu'ils m'ont donné, mon réservoir de petite fille lui, n'a pas été comblé.

Ce réservoir rempli de conséquences, je le traîne depuis l'adolescence. Difficultés dans mes relations amoureuses, dans mes relations amicales mêmes, difficultés avec les relations interpersonnelles tout court. Difficultés qui proviennent carrément de ma relation avec moi-même je suppose. Qui proviennent de ce fameux réservoir assoiffé. Enfin.

Je parviens à vivre relativement correctement avec mon combat. J'ai trouvé chaussure confortable à mon pied côté amoureux. Je comble autrement mon vide. Mes enfants, mon chien. Ma vie. J'ai eu la chance d'être relativement choyée par la vie. J'arrive même à être heureuse.

Si un jour je m'enlève la vie, ce sera mon vide affectif qui aura eu raison de moi.

lundi 7 janvier 2013

Perfect

Falling a thousand feet per second, you still take me by surprise
I just know we can't be over, I can see it in your eyes
Making every kind of silence, takes a lot to realize
It's worse to finish than to start all over and never let it lie
And as long as I can feel you holding on
I won't fall, even if you said I was wrong

I'm not perfect, but I keep trying
Cause that's what I said I would do from the start
I'm not alive if I'm lonely, so please don't leave
Was it something I said or just my personality?

Making every kind of silence, it takes a lot to realize
It's worse to finish than to start all over and never let it lie
And as long as I can feel you holding on
I won't fall, even if you said I was wrong

I know that I'm not perfect, but I keep trying
Cause that's what I said I would do from the start
I'm not alive if I'm lonely, so please don't leave
Was it something I said or just my personality?

When you're caught in a lie and you've got nothing to hide
When you've got nowhere to run and you've got nothing inside
It tears right through me, you thought that you knew me
You thought that you knew

I'm not perfect, but I keep trying
Cause that's what I said I would do from the start
I'm not alive if I'm lonely, so please don't leave
Was it something I said or just my personality?

I'm not perfect, but I keep trying
Cause that's what I said I would do from the start
I'm not alive if I'm lonely, so please don't leave
Was it something I said or just my, just myself
Just myself, myself, just myself

I'm not perfect, but I keep trying


- Hedley


dimanche 6 janvier 2013

Ecclésiastes

Livre des Écclésiastes : Le livre de la Bible qui a ouvert mon esprit...

Ecclésiastes I

1 Paroles de l`Ecclésiaste, fils de David, roi de Jérusalem.
2 Vanité des vanités, dit l`Ecclésiaste, vanité des vanités, tout est vanité.
3 Quel avantage revient-il à l`homme de toute la peine qu`il se donne sous le soleil?
4 Une génération s`en va, une autre vient, et la terre subsiste toujours.
5 Le soleil se lève, le soleil se couche; il soupire après le lieu d`où il se lève de nouveau.
6 Le vent se dirige vers le midi, tourne vers le nord; puis il tourne encore, et reprend les mêmes circuits.
7 Tous les fleuves vont à la mer, et la mer n`est point remplie; ils continuent à aller vers le lieu où ils se dirigent.
8 Toutes choses sont en travail au delà de ce qu`on peut dire; l`oeil ne se rassasie pas de voir, et l`oreille ne se lasse pas d`entendre.
9 Ce qui a été, c`est ce qui sera, et ce qui s`est fait, c`est ce qui se fera, il n`y a rien de nouveau sous le soleil.
10 S`il est une chose dont on dise: Vois ceci, c`est nouveau! cette chose existait déjà dans les siècles qui nous ont précédés.




11 On ne se souvient pas de ce qui est ancien; et ce qui arrivera dans la suite ne laissera pas de souvenir chez ceux qui vivront plus tard.
12 Moi, l`Ecclésiaste, j`ai été roi d`Israël à Jérusalem.
13 J`ai appliqué mon coeur à rechercher et à sonder par la sagesse tout ce qui se fait sous les cieux: c`est là une occupation pénible, à laquelle Dieu soumet les fils de l`homme.
14 J`ai vu tout ce qui se fait sous le soleil; et voici, tout est vanité et poursuite du vent.
15 Ce qui est courbé ne peut se redresser, et ce qui manque ne peut être compté.
16 J`ai dit en mon coeur: Voici, j`ai grandi et surpassé en sagesse tous ceux qui ont dominé avant moi sur Jérusalem, et mon coeur a vu beaucoup de sagesse et de science.
17 J`ai appliqué mon coeur à connaître la sagesse, et à connaître la sottise et la folie; j`ai compris que cela aussi c`est la poursuite du vent.
18 Car avec beaucoup de sagesse on a beaucoup de chagrin, et celui qui augmente sa science augmente sa douleur

Ecclésiastes II

1 J`ai dit en mon coeur: Allons! je t`éprouverai par la joie, et tu goûteras le bonheur. Et voici, c`est encore là une vanité.
2 J`ai dit du rire: Insensé! et de la joie: A quoi sert-elle?
3 Je résolus en mon coeur de livrer ma chair au vin, tandis que mon coeur me conduirait avec sagesse, et de m`attacher à la folie jusqu`à ce que je visse ce qu`il est bon pour les fils de l`homme de faire sous les cieux pendant le nombre des jours de leur vie.
4 J`exécutai de grands ouvrages: je me bâtis des maisons; je me plantai des vignes;
5 je me fis des jardins et des vergers, et j`y plantai des arbres à fruit de toute espèce;
6 je me créai des étangs, pour arroser la forêt où croissaient les arbres.
7 J`achetai des serviteurs et des servantes, et j`eus leurs enfants nés dans la maison; je possédai des troupeaux de boeufs et de brebis, plus que tous ceux qui étaient avant moi dans Jérusalem.
8 Je m`amassai de l`argent et de l`or, et les richesses des rois et des provinces. Je me procurai des chanteurs et des chanteuses, et les délices des fils de l`homme, des femmes en grand nombre.
9 Je devins grand, plus grand que tous ceux qui étaient avant moi dans Jérusalem. Et même ma sagesse demeura avec moi.
10 Tout ce que mes yeux avaient désiré, je ne les en ai point privés; je n`ai refusé à mon coeur aucune joie; car mon coeur prenait plaisir à tout mon travail, et c`est la part qui m`en est revenue.
11 Puis, j`ai considéré tous les ouvrages que mes mains avaient faits, et la peine que j`avais prise à les exécuter; et voici, tout est vanité et poursuite du vent, et il n`y a aucun avantage à tirer de ce qu`on fait sous le soleil.
12 Alors j`ai tourné mes regards vers la sagesse, et vers la sottise et la folie. -Car que fera l`homme qui succédera au roi? Ce qu`on a déjà fait.
13 Et j`ai vu que la sagesse a de l`avantage sur la folie, comme la lumière a de l`avantage sur les ténèbres;
14 le sage a ses yeux à la tête, et l`insensé marche dans les ténèbres. Mais j`ai reconnu aussi qu`ils ont l`un et l`autre un même sort.
 

15 Et j`ai dit en mon coeur: J`aurai le même sort que l`insensé; pourquoi donc ai-je été plus sage? Et j`ai dit en mon coeur que c`est encore là une vanité.
16 Car la mémoire du sage n`est pas plus éternelle que celle de l`insensé, puisque déjà les jours qui suivent, tout est oublié. Eh quoi! le sage meurt aussi bien que l`insensé!
17 Et j`ai haï la vie, car ce qui se fait sous le soleil m`a déplu, car tout est vanité et poursuite du vent.
18 J`ai haï tout le travail que j`ai fait sous le soleil, et dont je dois laisser la jouissance à l`homme qui me succédera.
19 Et qui sait s`il sera sage ou insensé? Cependant il sera maître de tout mon travail, de tout le fruit de ma sagesse sous le soleil. C`est encore là une vanité.
20 Et j`en suis venu à livrer mon coeur au désespoir, à cause de tout le travail que j`ai fait sous le soleil.
21 Car tel homme a travaillé avec sagesse et science et avec succès, et il laisse le produit de son travail à un homme qui ne s`en est point occupé. C`est encore là une vanité et un grand mal.
22 Que revient-il, en effet, à l`homme de tout son travail et de la préoccupation de son coeur, objet de ses fatigues sous le soleil?
23 Tous ses jours ne sont que douleur, et son partage n`est que chagrin; même la nuit son coeur ne repose pas. C`est encore là une vanité.
24 Il n`y a de bonheur pour l`homme qu`à manger et à boire, et à faire jouir son âme du bien-être, au milieu de son travail; mais j`ai vu que cela aussi vient de la main de Dieu.
25 Qui, en effet, peut manger et jouir, si ce n`est moi?
26 Car il donne à l`homme qui lui est agréable la sagesse, la science et la joie; mais il donne au pécheur le soin de recueillir et d`amasser, afin de donner à celui qui est agréable à Dieu. C`est encore là une vanité et la poursuite du vent.
Ecclésiastes III

1 Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux:
2 un temps pour naître, et un temps pour mourir; un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté;
3 un temps pour tuer, et un temps pour guérir; un temps pour abattre, et un temps pour bâtir;
4 un temps pour pleurer, et un temps pour rire; un temps pour se lamenter, et un temps pour danser;
5 un temps pour lancer des pierres, et un temps pour ramasser des pierres; un temps pour embrasser, et un temps pour s`éloigner des embrassements;
6 un temps pour chercher, et un temps pour perdre; un temps pour garder, et un temps pour jeter;
7 un temps pour déchirer, et un temps pour coudre; un temps pour se taire, et un temps pour parler;
8 un temps pour aimer, et un temps pour haïr; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix.
9 Quel avantage celui qui travaille retire-t-il de sa peine?
10 J`ai vu à quelle occupation Dieu soumet les fils de l`homme.
11 Il fait toute chose bonne en son temps; même il a mis dans leur coeur la pensée de l`éternité, bien que l`homme ne puisse pas saisir l`oeuvre que Dieu fait, du commencement jusqu`à la fin.
12 J`ai reconnu qu`il n`y a de bonheur pour eux qu`à se réjouir et à se donner du bien-être pendant leur vie;
13 mais que, si un homme mange et boit et jouit du bien-être au milieu de tout son travail, c`est là un don de Dieu.


 

 

14 J`ai reconnu que tout ce que Dieu fait durera toujours, qu`il n`y a rien à y ajouter et rien à en retrancher, et que Dieu agit ainsi afin qu`on le craigne.
15 Ce qui est a déjà été, et ce qui sera a déjà été, et Dieu ramène ce qui est passé.
16 J`ai encore vu sous le soleil qu`au lieu établi pour juger il y a de la méchanceté, et qu`au lieu établi pour la justice il y a de la méchanceté.
17 J`ai dit en mon coeur: Dieu jugera le juste et le méchant; car il y a là un temps pour toute chose et pour toute oeuvre.
18 J`ai dit en mon coeur, au sujet des fils de l`homme, que Dieu les éprouverait, et qu`eux-mêmes verraient qu`ils ne sont que des bêtes.
19 Car le sort des fils de l`homme et celui de la bête sont pour eux un même sort; comme meurt l`un, ainsi meurt l`autre, ils ont tous un même souffle, et la supériorité de l`homme sur la bête est nulle; car tout est vanité.
20 Tout va dans un même lieu; tout a été fait de la poussière, et tout retourne à la poussière.
21 Qui sait si le souffle des fils de l`homme monte en haut, et si le souffle de la bête descend en bas dans la terre?
22 Et j`ai vu qu`il n`y a rien de mieux pour l`homme que de se réjouir de ses oeuvres: c`est là sa part. Car qui le fera jouir de ce qui sera après lui?

jeudi 3 janvier 2013

Le temps est venu

Janvier. La fête est terminée. Le jeu a assez duré. Il ne vaut pas la chandelle de toute façon. La vie est décevante peu importe. Même ceux qui atteignent la gloire deviennent souvent encore plus déchus que ceux qui ne seront à tout jamais que moyen. Mieux vaut s'y faire. Bien beaux sont les accroires, je ne les crois plus. Laisser tomber les chaînes. Laisser tomber ce qui ne me rend pas heureuse. Ce qui me rend vulnérable. Parfois à un grand prix, mais c'est la seule solution.

Revenir à ce qui compte vraiment, à l'essentiel. Revenir aux personnes qui me sont chères. Revenir à celles pour qui je compte vraiment. À celles qui ne m'ont pas laissées tomber dans la tempête. À celles qui font que je suis toujours en vie, dans ce monde éphémère, inutile et dérisoire. Remettre les armes dans les mains de son détracteur. Arrêter de chercher ailleurs. Ailleurs est loin d'être mieux.

- Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux: un temps pour naître et un temps pour mourir, un temps pour planter et un temps pour arracher ce qui a été planté, un temps pour tuer et un temps pour guérir, un temps pour abattre et un temps pour bâtir, un temps pour pleurer et un temps pour rire, un temps pour se lamenter et un temps pour danser, un temps pour lancer des pierres et un temps pour ramasser des pierres, un temps pour embrasser et un temps pour s'éloigner des embrassements, un temps pour chercher et un temps pour perdre, un temps pour garder et un temps pour jeter, un temps pour déchirer et un temps pour coudre, un temps pour se taire et un temps pour parler, un temps pour aimer et un temps pour haïr, un temps pour la guerre et un temps pour la paix. -

Le temps est venu.