mardi 17 juillet 2012

Avoir ou non des enfants ?

Je n'ai jamais vraiment été attirée par les enfants. Ce domaine d'études aurait été mon dernier choix pour une carrière auprès d'eux, autant que je ne savais pas comment changer une couche quand j'ai accouchée de mon premier bébé. Je n'ai jamais gardé d'enfants quand j'étais plus jeune, j'aimais mieux tondre des pelouses et travailler chez McDo. Les enfants ça ne faisait que pleurnicher, tomber, baver, morver ; ça ne signifiait rien à mes yeux.

J'ai tout de même toujours su que je voulais en avoir. Je voulais avoir les miens, le sang de mon sang. Je savais que même si je n'étais pas charmée par les enfants des autres, les miens je les aimerais. Encore plus fort que moi-même. J'ai pensé pendant des années que peut-être je pouvais être stérile, puisque malgré le vouloir je ne tombais pas enceinte. Et si j'avais été inféconde, je ne me serais jamais résignée à en adopter un. Pour moi, ce serait un enfant qui porterait mes gènes ou rien.

Je n'étais pas pressée d'en avoir et je suis contente de ne pas les avoir eu dans la vingtaine. Quand je regarde les filles qui les ont aussi jeunes, je me dis qu'elles ratent un peu quelque chose de leur vie. Il faut avoir vécu avant de pouvoir apprécier nos enfants à leur juste valeur. C'est un avis très personnel et je l'assume. On doit avoir vécu pour affronter la perte de liberté qui s'en suit et être heureux quand même. Pour trouver que le bonheur qu'ils apportent vaut la lourdeur de la tâche.

Parce que oui, c'est la plus grande tâche qu'on puisse avoir dans la vie. Beaucoup plus grande que de travailler quarante heures semaine. Et je ne comprends pas que ce côté de la médaille soit aussi tabou dans les conversations des humains, des parents. On n'en parle pas de l'ampleur de la tâche, on ne parle que des moments de bonheur, on passe pour de bien meilleures personnes... Moi j'en parle, pour que d'autres femmes sachent qu'elles ne sont pas seules à vivre des difficultés vis-à-vis leur rôle de mère. J'en parle, parce que j'aurais aimé qu'on m'en parle moi aussi, avant que j'en ais. J'aurais aimé qu'on me dise que tout ça n'est que temporaire et que le vrai bonheur vient quand les enfants acquièrent une certaine autonomie. 

Avoir ou non des enfants ? Définitivement oui. Assumer ouvertement que la première année qui suit l'accouchement est éprouvante, oh mais oui. Je vais oublier ces dures années et aller de l'avant, le pire est maintenant derrière. Je vais reprendre le travail et en être très heureuse. J'aurai investi pour obtenir mon petit bonheur que je pourrai maintenant savourer !

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